Roch-Antoine Albaladejo voulait recréer pour cette pièce de Musset une atmosphère de sensualité très picturale, une bohême immédiatement reconnaissable et jalonnée de citations visuelles empruntées à la peinture des années 1870/1910. Mon travail a donc été d'abord une recherche d'images pour constituer un dossier iconographique et dramaturgique.

Puis j'ai photographié durant plusieurs jours les répétitions et la création du spectacle. J'ai alors observé que le matériau iconographique que j'avais proposé aux comédiens pour nourrir leur jeu et dont Roch-Antoine s'était inspiré pour créer ses lumières et ses décors, ces images avaient été digérées et intégrées par une esthétique vivante : par l'émergence de schémas visibles, elles refaisaient inconsciemment surface dans la photographie.

Cette exposition fait voir ce jeu d'allers-retours dans la création de formes visuelles.